TOURISME à MONTECH : LE CANAL OU LES EOLIENNES INDUSTRIELLES, IL FALLAIT CHOISIR
La renaissance (partielle) de la pente d'eau va faire de Montech, moyennant quelques 3 millions d'€, un spot touristique de premier plan, avec retombées économiques et de "notoriété" à l'avenant. C'est ce qu'affirme Jacques Moignard, maire de Montech. Selon lui, cette réhabilitation esthétique, n'incluant pas la remise en fonctionnement du système d'ascenseur à péniches, devrait remplir le camping municipal. Nous ne demandons qu'à partager son enthousiasme.
Mais ce que se garde de dire Jacques Moignard, c'est que ce "parcours touristique" dont la véritable vedette est le sublime Canal des Deux-Mers sera surplombé dans deux ans par les monstruosités de ferraille et de béton (plus hautes que les silos de Golfech) qu'il a contribué activement, comme président de la Communauté de communes, à implanter sur les terres montéchoises, à quelques mètres du Canal.
Peut-on, en même temps, travailler au saccage de notre paysage séculaire et à sa promotion touristique ? Non.
Non seulement ces engins gigantesques ne fourniront, faute de vent, qu'une piètre quantité d'électricité mais ce sont, un comble, des machines à broyer la faune locale.
Aux vrais amis de la nature qui l'ignoreraient encore, je signale que le projet industriel éolien de Montech a obtenu une dérogation à la destruction de 101 espèces protégées (page 4 de l'arrêté préfectoral) dont de grands aigles et des échassiers de forte envergure... Autrement dit un permis de "destruction intentionnelle des spécimens" (ce sont les termes employés par la Préfecture) de la biodiversité locale ! Manque-t-on d'électricité à ce point en Tarn-et-Garonne qu'on en vienne à sacrifier la faune volante protégée pour s'en procurer ?
C'est donc au nom de la préservation de la nature que l'on va légalement détruire la ... nature. Cette pathétique contradiction explique que les implantations éoliennes massives ont vu se constituer en Tarn-et-Garonne un front commun unissant, entre autres, la Fédération de chasse 82 et la célèbre Ligue pour la Protection des Oiseaux (LPO), pourtant adversaires "héréditaires".
Evidemment, il ne s'agit-là que d'une conséquence funeste parmi d'autres. Autre exemple : les propriétaires de maisons situées à proximité directe des machines de 200 m de haut vont voir leur bien, acquis à la sueur de leur front, considérablement et brutalement dévalué.
Toutes ces décisions sont incompatibles entre elles. On ne peut "industrialiser" un paysage naturel, lourd d'histoire, et prétendre y attirer les touristes en mal de nature ; détruire sa faune et déclarer agir pour l'environnement ; sacrifier ses administrés et se targuer d'être à leur service...
M. Moignard ne compte pas s'arrêter en si bon chemin. En 2018, il a voté à deux reprises le triplement des installations éoliennes sur le périmètre de la Communauté de communes, dont la capitale est Montech. 18 éoliennes...
Il faut dire que, grand amateur de corridas, le maire socialiste ne place guère les animaux, sauvages ou d'élevage, au centre de ses préoccupations.
Eric Lagrange
Candidat aux municipales 2020
Mais ce que se garde de dire Jacques Moignard, c'est que ce "parcours touristique" dont la véritable vedette est le sublime Canal des Deux-Mers sera surplombé dans deux ans par les monstruosités de ferraille et de béton (plus hautes que les silos de Golfech) qu'il a contribué activement, comme président de la Communauté de communes, à implanter sur les terres montéchoises, à quelques mètres du Canal.
Peut-on, en même temps, travailler au saccage de notre paysage séculaire et à sa promotion touristique ? Non.
Non seulement ces engins gigantesques ne fourniront, faute de vent, qu'une piètre quantité d'électricité mais ce sont, un comble, des machines à broyer la faune locale.
Aux vrais amis de la nature qui l'ignoreraient encore, je signale que le projet industriel éolien de Montech a obtenu une dérogation à la destruction de 101 espèces protégées (page 4 de l'arrêté préfectoral) dont de grands aigles et des échassiers de forte envergure... Autrement dit un permis de "destruction intentionnelle des spécimens" (ce sont les termes employés par la Préfecture) de la biodiversité locale ! Manque-t-on d'électricité à ce point en Tarn-et-Garonne qu'on en vienne à sacrifier la faune volante protégée pour s'en procurer ?
C'est donc au nom de la préservation de la nature que l'on va légalement détruire la ... nature. Cette pathétique contradiction explique que les implantations éoliennes massives ont vu se constituer en Tarn-et-Garonne un front commun unissant, entre autres, la Fédération de chasse 82 et la célèbre Ligue pour la Protection des Oiseaux (LPO), pourtant adversaires "héréditaires".
Evidemment, il ne s'agit-là que d'une conséquence funeste parmi d'autres. Autre exemple : les propriétaires de maisons situées à proximité directe des machines de 200 m de haut vont voir leur bien, acquis à la sueur de leur front, considérablement et brutalement dévalué.
Toutes ces décisions sont incompatibles entre elles. On ne peut "industrialiser" un paysage naturel, lourd d'histoire, et prétendre y attirer les touristes en mal de nature ; détruire sa faune et déclarer agir pour l'environnement ; sacrifier ses administrés et se targuer d'être à leur service...
M. Moignard ne compte pas s'arrêter en si bon chemin. En 2018, il a voté à deux reprises le triplement des installations éoliennes sur le périmètre de la Communauté de communes, dont la capitale est Montech. 18 éoliennes...
Il faut dire que, grand amateur de corridas, le maire socialiste ne place guère les animaux, sauvages ou d'élevage, au centre de ses préoccupations.
Eric Lagrange
Candidat aux municipales 2020
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