JACQUES MOIGNARD ET LA DÉPÊCHE DU MIDI : LA POLITIQUE A L' ANCIENNE

Un grand classique de la politique locale, à l'approche des élections municipales : les pages du Journal de la Démocratie se couvrent de clichés singulièrement répétitifs, illustrant les prouesses de la municipalité socialiste sortante : rues fleuries, travaux de voirie, inaugurations de commerces, départ de rallye, vernissages d'expositions de photographies du maire ou de ses plus proches amis (dont le correspondant local de la Dépêche du Midi, M. Bolhy). Tout est bon pour faire flamboyer nos édiles ou leurs obligés. 


M. Moignard à l'expo de M. Bolhy (La Dépêche)

On a beau savoir que la DDM est un journal d'opinion, radical socialiste, qui sert (et c'est de bonne guerre) ses intérêts politiques et ceux de ses affidés, on ne peut s'empêcher de sourire devant cette naïve avalanche de portraits en pied des élus sortants (voir plus bas), dont on finirait presque par croire qu'ils habitent Montech et gèrent au plus juste les lourds impôts dont ils accablent les montéchois... 


M. Bolhy à l'expo de M. Moignard (La Dépêche)


En deux mois, pas moins d'une trentaine de photos (et autant d'articles donc) dans le journal. Une tous les deux jours : de véritables rockstars ! Cette accélération de la propagande tranquille en faveur des amis du patron de presse est évidemment compensée par... un silence de cathédrale concernant l'existence de notre liste, annoncée pourtant il y a plusieurs mois : toujours pas un mot. 

Nous comprenons aisément le sentiment de crainte que suscite notre candidature dans la petite confrérie qui, depuis 10 ans, tient Montech pour son pré carré. Mais il faut se rendre à l'évidence : la Dépêche et ses tactiques du vieux monde n'ont pas pu empêcher le déclin fatal des troupes de M. Baylet, lui-même battu en 2015. 

Depuis, socialistes et radicaux du Tarn-et-Garonne ont perdu l'essentiel de leurs fiefs, bien qu'aussi frénétiquement immortalisés à l'époque par La Dépêche que M. Moignard et ses adjoints aujourd'hui. 

Pendant des années, Jacques Moignard a exploité sa proximité avec le patron du département Baylet (le même que celui du journal) en se targuant de "récupérer des subventions". Et aujourd'hui que ses troupes socialistes (dont Dominique Sardeing-Rodriguez) sont dans la minorité départementale (et en opposition frontale), de quoi pourra donc se prévaloir M. le Maire ? 

D'un press-book ? 











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